Sandrine Lhermenier, consultante humaniste

10 mars 2020 - Expertises

Nous sommes à Rochefort, il fait beau, la température est douce, j’ai le plaisir de recevoir mes amis du réseau Plus Agiles à domicile. Claire nous invite à réaliser des interviews des autres adhérents, et c’est ainsi que j’ai le plaisir de découvrir de manière plus aprofondie l’activité de Sandrine Lhermenier, nouvelle adhérente du réseau.

J’ai envie de commencer par lui demander les raisons de son arrivée au sein du réseau.

Bonjour Sandrine, peux-tu m’expliquer pourquoi tu as intégré Plus Agiles ?

Olivier Pion, que je connaissais par le réseau Aéroteam, m’a chaleureusement recommandé Plus Agiles. Je suis venue en tant qu’invité pour participer à une après-midi de rencontre, mais j’étais déjà convaincue de vouloir adhérer. Ce qui me plaît dans la démarche, c’est le fait de conjuguer des temps de formation, de découverte d’autres profils. C’est une démarche généreuse, on ne peut pas entrer dans ce réseau en simple consommatrice, cela m’oblige également à me mettre en situation pour expliquer mon métier. Habituellement j’évolue dans des milieux dans lesquels je n’ai pas besoin d’expliquer le lean et la qualité.
Plus Agiles propose également un catalogue de conférences très riches, et je souhaite développer cet aspect de mon offre. C’est une opportunité d’apprendre et de tester mes conférences dans un cadre bienveillant dans lequel tout est permis.

Tu es aujourd’hui sur Saintes, as-tu toujours été implantée dans la région ?

Non, j’ai vécu auparavant à Toulouse pendant 17 ans. C’est là-bas que j’ai créé mon activité de conseil en organisation industrielle, principalement  dans le domaine de l’aéronautique. J’avais néanmoins depuis toujours l’envie de venir m’installer dans la région. En 2014, l’un de mes principaux clients m’a proposé une mission auprès de 6 sous-traitants de Stellia à Rochefort. J’ai évidement accepter immédiatement. Cette première mission m’a permis de sauter le pas, et je me suis installée définitivement en Charente-Maritime l’année suivante.

Peux-tu m’expliquer ton coeur de métier ?

Mon métier, c’est le conseil en organisation industrielle, et le coaching individuel et collectif. Sur ce dernier point j’ai suivi une formation de deux ans en coaching avec apprentissage de techniques spécifiques comme la PNL (Programmation Neuro-Linguistique), l’analyse transactionnelle, le modèle process communication… Je dois dire que cette formation a changé la manière de faire mon métier.
Aujourd’hui je peux proposer une palette de prestations qui contient du conseil, de la formation et du coaching.

Quelle est la différence entre le conseil et le coaching ?

Un consultant est payé pour ses réponses, alors qu’un coach est payé pour ses questions. En conseil, les dirigeants me présentent une problématique, j’effectue un diagnostic et je propose des solutions. A contrario, le coaching implique une écoute active dont l’objectif pour moi est de poser les bonnes questions. En effet le client a déjà toutes les réponses, à moi de lui permettre de voir sa situation sous tous les angles possibles pour qu’il les exprime.

En résumé je sais pour quoi le client a fait appel à moi, il y a un objectif, je ne sais pas à l’avance par contre comment arriver à cet objectif, et nous allons trouver les solutions ensemble avec lui.

Est-ce que tu parviens à dissocier le coaching et le conseil ?

Oui bien sûr, et sur certaines missions je peux changer de casquette plusieurs fois. C’est une richesse qui me permet de basculer du coaching au conseil, en intégrant de la formation de façon transparente pour le client et moi-même.

Tu es toujours spécialisée dans l’aéronautique ?

Lorsque je vivais à Toulouse, le contexte de la région et mon passé de responsable qualité chez Airbus m’a permis de me concentrer sur ce secteur d’activité. En déménageant, il était évident que je ne pouvais pas maintenir des interventions dans ce seul secteur d’activité. La région est diversifiée et riche, il y a l’industrie, l’aéronautique, l’agro-alimentaire, le Cognac, le nautisme.

Aujourd’hui le terme « Lean » est très à la mode, j’ai l’impression qu’on l’applique à toutes les sauces, « lean office », « lean UX », « lean management », « lean manufacturing ». Pourrais-tu m’éclairer un peu sur ton lean à toi ?

Le « lean » est une démarche qui vient de l’automobile. Après la guerre, Toyota a changé la philosophie traditionnelle de l’industrie automobile en inventant des techniques pour produire aussi bien mais avec moins, ils ont fait la chasse au gaspillage tout en conservant la valeur ajoutée pour les clients.

Dis Sandrine, tu pourrais faire une série d’articles pour expliquer le « lean », son histoire, son développement. Ce serait passionnant. Et ça éclairerait la lanterne de tout le monde.

Oui avec plaisir.

Pour conclure cette interview

Voici comment se termine cet échange avec Sandrine, une consultante humaniste telle qu’elle se définit, et après ce temps privilégié passée en sa compagnie, je confirme son attention portée à l’humain avant tout. Je dois dire que quinze minutes m’ont permis d’apprendre à mieux connaître Sandrine, souvent nous donnons comme excuse principale le manque de temps pour ne pas se parler, ne pas se rencontrer, ne pas se connaître. Ce serait donc une fausse excuse… Ah bon ?!